Un roman pour aborder le thème du harcèlement avec ses enfants. Aux éditions Alice Jeunesse.
« Harceler n’est pas jouer », Editions Alice Jeunesse: l’histoire
Léonie est invitée, comme tous les autres élèves de CM1, à l’anniversaire d’Estelle, une élève nouvellement arrivée dans la classe mais déjà très populaire. Estelle est un petit peu jalouse quand Léonie gagne la chasse au trésor organisée à l’occasion de son anniversaire, alors, elle se venge. Elle commence par faire circuler une photo de Léonie prise pendant la fête. Sur cette photo, Léonie ouvre la bouche toute grande pour avaler une grosse part de gâteau, et elle n’est pas vraiment à son avantage. Et puis Estelle trouve un surnom à Léonie, « Bugs Bunny », pour se moquer de ses dents qui sont un peu en avant. Les autres élèves rigolent quand Estelle se moque de Léonie, alors elle continue. Elle la pince dans la cour, à la cantine, en classe…Léonie, honteuse et triste, finit par perdre goût à tout: à manger, à aller en classe, et même à faire du poney, alors que l’équitation était une de ses passions. Avec l’aide de ses camarades de classe, de la maîtresse et de ses parents, Léonie finira par trouver le courage de faire face à Estelle et de faire cesser ce harcèlement.
« Harceler n’est pas jouer », Editions Alice Jeunesse: mon avis de maman
Ce livre est à mettre entre les mains de tous les pré-ados !
L’écriture est fluide, imagée, moderne, et très accessible aux enfants. On voit bien la construction du harcèlement au travers de l’histoire: d’abord la jalousie, qui en est le moteur, et puis les brimades, qui laissent vite place à des agressions physiques. Les rires des camarades encouragent Estelle à aller toujours plus loin et à culpabiliser Léonie.
« -Dis donc, elle est susceptible ta copine!
-« Oui, elle devrait s’acheter de l’humour! » »
Harceler n’est pas jouer, Delphine Pessin
Les rires des autres élèves donnent du pouvoir à Estelle, qui continue à aller de plus en plus loin, en accusant Léonie de ne pas rire à ses blagues. Seul Oscar, le petit intello de la classe et qui est aussi l’objet de moqueries régulières, ne rigole pas aux « blagues » d’Estelle.
« -Harceler n’est pas jouer! » pourra-t-on ainsi lire dans le roman.
Le roman aborde également quelques solutions qui peuvent être mises en oeuvre pour lutter contre le harcèlement: boite d’expression dans la classe (une espèce de « boite à idées » où le monde peut s’exprimer par écrit de manière anonyme si quelque chose ne va pas), séance d’information sur le harcèlement donné par l’infirmière de l’école, témoignage d’une ancienne élève harcelée….
Apprendre aux enfants à se défendre par des « prises de judo mentales »
Le roman apprend aussi aux enfants qu’ils peuvent de défendre, à faire des « prises de judo mentale » pour déstabiliser le harceleur. C’est ainsi que Léonie finit par porter un badge « Bugs Bunny » devant tout le monde pour ridiculiser Estelle et sa bande de copains et les prendre à leur propre jeu.
Un livre à mettre entre les mains de tous les ados !
« Harceler n’est pas jouer », Editions Alice Jeunesse: l’ouvrage
Alice Jeunesse est une maison d’édition jeunesse engagée depuis 1995. Les éditions Alice Jeunesse publient des livres pour ouvrir les enfants et les ados à des valeurs importantes : le respect (de soi, de l’autre, de l’environnement), l’ouverture d’esprit, l’entraide et le dialogue.
« Harceler n’est pas jouer »a été écrit par Delphine Pessin et publié par les éditions Alice Jeunesse en 2021. Enseignante et autrice, Delphine Pessin est l’une des lauréates du concours d’écriture Émergences organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse. Elle a également écrit La Carotte et le Bâton, aux éditions Talents Hauts, ouvrage qui parle également de harcèlement à l’école et qui a reçu de nombreux prix!
Quelques illustrations en noir et blanc ( Marie Bretin) agrémentent la lecture du livre et aèrent le texte.
Le texte de 80 pages est divisé en 13 chapitres assez courts et un épilogue. Le roman est donné pour des lecteurs confirmés à partir de 11 ans, mais je trouve personnellement qu’il peut être lu bien avant, je dirais 8-9 ans pour des lecteurs confirmés.
Le roman fait partie de la collection Deuzio, des textes fantastiques, sociaux ou engagés, agrémentés de quelques illustrations en noir et blanc pour les lecteurs de 11 à 13 ans.
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Merci aux éditions Alice Jeunesse pour ce très bel ouvrage !
